7 dangers méconnus de la communication animale à connaître

par | 10 Nov 2025 | Bien-être animal, Communication Animale, Soins énergétiques

COMMUNICATION ANIMALE DANGER :  LES DERIVES A CONNAITRE AVANT DE CONSULTER

La communication animale fascine, intrigue, et attire de plus en plus de personnes. Cette pratique intuitive, qui repose sur une forme de télépathie entre humains et animaux, promet une meilleure compréhension de leurs besoins, de leurs émotions et de leurs ressentis profonds. Mais au lieu de télépathie, je préfère utiliser le terme « écouter profonde », qui est plus juste je trouve. Mais comme toute approche sensible, la communication animale n’est pas sans risque. Ces dernières années, l’engouement croissant autour de la communication avec les animaux a aussi ouvert la voie à certaines dérives : formations expéditives, arnaques, confusions entre intuition et croyances personnelles, ou encore absence totale d’éthique. La communication animale est venue un peu comme une solution magique, qui peut résoudre soudain tous les problèmes, d’un claquement de doigt.

Cet article a pour but non pas de décrédibiliser cette belle activité, puisque je suis moi-même communicante animalière professionnelle, mais d’en éclairer les limites et les dangers. Il s’adresse autant aux propriétaires d’animaux qu’aux praticiens, afin de préserver la valeur authentique de cette méthode profondément respectueuse du vivant.

Une pratique noble, mais souvent mal comprise :

Avant de parler de dangers, rappelons ce qu’est réellement la communication animale. Il s’agit d’un échange intuitif entre deux êtres vivants, fondé sur la réception d’informations non verbales : images, pensées, émotions, ou messages transmis à travers la conscience. Certains la décrivent comme un langage du cœur, une forme de télépathie naturelle qui relie tous les êtres.

Dans une séance de communication animale, le communicant se met dans un état de calme intérieur, de présence, et d’écoute subtile. L’objectif n’est pas de “parler” à l’animal au sens humain du terme, mais d’entrer en contact avec son énergie, sa conscience, et son monde intérieur.

Pratiquée avec sérieux et respect, cette approche peut apporter des éclairages précieux dans de nombreux cas : problèmes de comportement, accompagnement de fin de vie, adaptation à un nouveau lieu, compréhension d’un chien ou d’un chat traumatisé, ou encore soutien d’un cheval présentant une gêne.

Mais si la communication animale peut être un outil de lien exceptionnel, elle exige aussi discernement, rigueur et humilité. Or, c’est précisément ce qui fait parfois défaut aujourd’hui.

    Quand la communication animale devient un effet de mode :

    Formation express et manque d’expérience

    Avec les réseaux sociaux et les plateformes de formation en ligne, la communication animale est devenue un sujet tendance. De plus en plus de personnes souhaitent s’y initier, et c’est une belle chose. Le problème, c’est la multiplication de formations ultra-courtes promettant monts et merveilles, sans aucun accompagnement derrière.

    Certaines promettent de “devenir interprète animalier en 3 jours”, ou d’ouvrir ses dons en un week-end. Sans accompagnement dans le temps, sans supervision, et sans pratique réelle, ces enseignements laissent parfois les stagiaires livrés à eux-mêmes, persuadés d’être prêts à s’installer (ou à l’inverse totalement perdu).

    Or, l’expérience demande des années d’entraînement, de recul, de travail intérieur et de rencontres avec différents animaux. Il ne suffit pas d’apprendre une méthode, il faut apprendre à se connaître soi-même, à identifier ses biais et à distinguer ce qui vient de l’animal de ce qui vient de son mental. Une formation sérieuse ne se résume pas à quelques heures de théorie : elle inclut des exercices, un suivi, des échanges, et surtout, un cadre respectueux de la communication animale. Seule la méthode de connexion s’enseigne sur un week-end, le reste vient après ! Et c’est là que j’insiste, car oui je propose des formations, en ligne ou en présentiel, mais toujours avec un accompagnement ensuite, et surtout il y a des exercices pendant le stage, et les personnes doivent ensuite pratiquer, encore et encore…. Sous ma supervision se besoin, ou plus en autonomie pour les personnes les plus confiantes.

    Pratique sans éthique ni accompagnement

    La communication animale touche à l’intime. Elle s’utilise souvent auprès de propriétaires en détresse : perte d’un animal, maladie, deuil, questionnements douloureux. Un communicant animalier mal préparé peut, sans le vouloir, blesser par ses propos, ou transmettre des messages interprétés à travers ses propres filtres. Certaines personnes parlent de réincarnation, de mission d’âme, ou de messages spirituels sans vérifier si leur interlocuteur est prêt à l’entendre. D’autres se permettent de donner des conseils médicaux, de remettre en cause un vétérinaire, ou de poser des diagnostics. Ces dérives ne partent pas toujours d’une mauvaise intention, mais d’un manque de conscience professionnelle. Pourtant, elles peuvent avoir de lourdes conséquences émotionnelles. Une pratique sérieuse repose avant tout sur l’humilité : ne jamais croire que l’on détient la vérité, toujours laisser le libre arbitre au gardien, comprendre les limites du gardien et savoir reconnaître ses propres limites.

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    Les dangers des arnaques et promesses irréalistes

      Profiter de la détresse des propriétaires :

      Parmi les dérives les plus préoccupantes figure l’exploitation de la détresse. Certains individus surfent sur la vague du phénomène en proposant leurs services dans les groupes Facebook, promettant de “retrouver votre animal perdu en 24h” ou “communiquer avec votre compagnon décédé”. Derrière ces promesses se cachent souvent des arnaques : séances répétées, tarifs abusifs, discours manipulateurs. Des personnes vulnérables se voient facturer des centaines d’euros pour de faux espoirs. Ces comportements discréditent la profession et alimentent la méfiance du public. Une vraie communication animale ne garantit jamais un résultat. Elle peut parfois aider à orienter une recherche ou à apaiser une âme, mais elle ne remplace ni les démarches concrètes, ni le deuil naturel.

      Le risque d’abus de pouvoir :

      Certaines dérives tiennent à la posture même du praticien. Quand l’interprète animalier se présente comme un “canal exclusif” ou un “messager de vérité”, il peut instaurer une forme de dépendance. Les propriétaires perdent alors leur discernement, convaincus que chaque message transmis doit être pris au pied de la lettre. La communication animale devient alors un outil d’influence, au lieu d’un espace d’écoute et de lien. Un bon praticien n’impose jamais ses perceptions. Il invite à les recevoir avec recul, comme une information complémentaire, à mettre en perspective avec la réalité du terrain.

      Les dérives spirituelles et les biais cognitifs :

      Quand la croyance prend le dessus sur la réalité

      La communication animale s’inscrit dans une dimension subtile : elle fait appel à l’intuition, à la sensibilité, parfois à une forme de conscience élargie. Mais certaines personnes confondent ouverture spirituelle et interprétation personnelle. Elles imposent leurs croyances (religieuses, énergétiques ou ésotériques) ou leurs convictions personnelles, au lieu de se mettre à l’écoute de l’animal. d’où l’importance d’avoir une bonne connaissance de ce que sont les biais cognitifs. Cette confusion peut détourner la communication animale de son essence : le lien au vivant, dans la simplicité et l’écoute. Il est essentiel de rester ancré, d’observer les signaux concrets, de relier le subtil à la réalité. La spiritualité peut éclairer, mais elle ne doit pas supplanter le discernement. Une autre source de dérive provient du mental. Nombreux sont ceux qui, pensant pratiquer la communication intuitive, traduisent en réalité leurs propres pensées. C’est ce qu’on appelle le biais de projection : on interprète ses ressentis personnels, ses émotions ou ses peurs comme si elles venaient de l’animal. Cela n’a rien de mal en soi, mais c’est un piège courant. D’où l’importance de se former sérieusement, de pratiquer régulièrement, et de confronter ses ressentis à la réalité. Un bon communicant animalier sait reconnaître quand son mental s’invite dans la communication, et apprend à faire la part des choses. Mais ce processus est le plus long à acquérir, et le plus difficile dans la pratique ! Mes élèves pourraient tous en témoigner !

      L’absence de cadre professionnel : 

      Manque de collaboration entre les professionnels

      Une séance ne se substitue jamais à un vétérinaire, ni à un éducateur ou à un comportementaliste. Pourtant, certaines personnes vont jusqu’à conseiller d’interrompre un traitement ou n’oriente pas vers un vétérinaire quand l’animal est malade. Ces comportements sont dangereux et irresponsables. La science et l’éthologie apportent des repères indispensables pour comprendre les comportements animaux. La communication animale peut compléter ces approches, en apportant un regard émotionnel et énergétique, mais elle ne peut pas s’y opposer. Une approche globale, respectueuse et collaborative, est la seule voie possible. C’est pour cette raison que je travaille en collaboration avec de nombreux professionnels, et que dans le cas d’un animal malade je ne serai jamais votre 1er interlocuteur.

      Besoin d’une éthique et d’une déontologie claire

      Aujourd’hui, il n’existe pas de statut officiel pour les communicants animaliers. C’est donc à chaque praticien de construire son cadre intérieur : confidentialité, bienveillance, humilité, et respect de la liberté du client.

      Une éthique claire protège tout le monde : l’animal, le propriétaire, et le praticien lui-même. Elle repose sur des valeurs simples : ne pas juger, ne pas promettre, ne pas projeter. Et surtout, toujours replacer la communication animale à sa juste place : un outil d’accompagnement, jamais une vérité absolue. Chaque interprète animalier a ses propres valeurs, voici les miennes.

      Comment reconnaître une pratique sérieuse ?

      Pour éviter les dérives, certains signaux peuvent aider à choisir un bon praticien :

      • Il ne fait jamais de promesses irréalistes.

      • Il parle avec respect et simplicité.

      • Il a suivi une formation approfondie et continue à se former.

      • Il encourage le contact avec les professionnels de santé animale.

      • Il privilégie toujours le bien-être de l’animal, quelle que soit l’espèce (chien, chat, cheval, ou autre).

      • Il fait preuve d’humilité, admet ses doutes, et ne prétend pas tout savoir.

      Le plus souvent, on le sent. La sincérité, la douceur et la justesse vibrent naturellement dans sa parole.

      Il es donc essentiel de préserver la valeur de la communication animale !

      La communication animale est une pratique magnifique, qui ouvre un pont entre les mondes. Elle nous invite à écouter autrement, à percevoir au-delà des mots, à honorer la parole silencieuse du vivant. Mais comme toute activité sensible, elle exige vigilance et responsabilité. En tant que gardiens d’animaux, en tant que praticiens, il est essentiel de rester lucides face aux dangers : les dérives ne viennent pas de la communication animale elle-même, mais de la façon dont elle est utilisée. Préservons sa beauté, sa simplicité et son éthique. Et rappelons-nous que l’animal, avant tout, n’a rien à prouver : il n’a pas besoin de miracle, juste d’écoute, de respect et de regard bienveillant. Je reste à votre entière écoute pour répondre à vos questions (en commentaire, ou par mail), et pour les prises en RDV c’est ICI ! Partagez cet article un maximum sur vos réseaux sociaux, afin de lutter contre les dérives de la pratique de la communication animale.

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