Connaissez-vous vraiment la maladie naviculaire ? Savez-vous comment cela survient et comment la prévenir ?

Dans cet article nous allons voir la différence entre le syndrome et la maladie naviculaire. Mais également comment on les détecte, comment on les différencie, les manières de traiter ou surtout d’anticiper cette pathologie qui touche beaucoup de chevaux. Allez c’est parti, je vous parle de tout ça !

Que ce soit pour un cheval en sortie de convalescence, un cheval qui arrive à la retraite ou encore un cheval qui a passé beaucoup de temps en box et qui va aller sur une vie 100% au pré, il y a des étapes à ne pas sauter pour lui offrir une belle vie au pré dans de bonnes conditions ! On vous explique tout.

La différence entre syndrome naviculaire et la maladie naviculaire

La plus grande différence c’est que le syndrome peut se soigner, rien n’est perdu pour votre cheval, alors qu’une fois la maladie installée, c’est irréversible et définitif pour lui.
Le syndrome naviculaire est une atteinte du tendon fléchisseur profond, de la bourse podotrochléaire ou bien de l’os naviculaire ce qui rend douloureux le pied de votre cheval. Cela est dû à une suite de chocs répétés sur une articulation ou tendon non sains. Cette atteinte n’est pas définitive, vous pouvez encore régler le problème en traitant la cause et en soignant votre cheval. A ce stade-là, la pathologie est réversible dans la plupart des cas.
La maladie naviculaire, c’est une atteinte directe de l’os qui est endommagé (remodelage). Le tendon de votre cheval est abimé et donc fragile ce qui veut dire que cela devient irréversible, non guérissable et qu’il va falloir aider votre cheval et adapter son activité. La maladie s’installe quand on laisse les douleurs à l’arrière du pied du cheval, sans traiter. Il n’y a jamais de maladie naviculaire sans qu’auparavant il y ait eu un syndrome naviculaire. Le diagnostic se fait grâce à une radiologie ou un IRM.

Les différents facteurs d’apparition de cette pathologie

Je vous livre ici les différents types de problématiques qui entraînent un syndrome naviculaire (et donc des douleurs) chez le cheval :
– La pourriture profonde des fourchettes non traitées
– Une douleur osseuse, tendineuse
– Une douleur au niveau de la bourse naviculaire
– L’arrière des pieds contractés (glomes resserrés et proéminents, fourchette longue et fine, pieds très ovales…)

sabot contracté

Les fers orthopédiques, une bonne solution ?

Les fers orthopédiques ne sont pas la meilleure alternative. Autant ils peuvent être une aide temporaire pour soulager votre cheval, mais trop souvent ce sont juste des « pansements » qui apportent du confort, ce n’est en aucun cas un traitement ! Il faut d’abord chercher la cause de la pathologie, pourquoi mon cheval a mal ? D’où cela peut-il venir ? et ensuite voir comment on peut traiter cette / ces cause(s). Sachez que la plupart du temps, la ou les causes sont biomécaniques, donc le problème au départ ne se situe pas au niveau des pieds (sauf si les pieds sont contractés à cause d’un mauvais parage, et que la pourriture de fourchette est causé par l’environnement ou la nutrition).

En travaillant avec une équipe de professionnels compétents, en réalisant de bons parages réguliers, cela aidera à coup sûr votre cheval.
Dns tous les cas, un cheval naviculaire a besoin de marcher (la stimulation de ses pieds sera essentiel dans le processus de réparation en cas de syndrome naviculaire), donc rester dans un box ne l’aidera pas. Prévoyez de lui offrir une vie au pré s’il est au box ou bien de le sortir plus souvent au paddock. Il retrouvera sa forme et son moral. (voir mon article sur la transition box/pré)

C’est pour cette raison que le pied nu avec un parage physiologique sera la meilleure alternative, car les structures des pieds seront correctement stimulées. Il sera peut-être nécessaire de soulager le cheval s’il est sensible, en lui posant des hipposandales (SOS sabots) ou des PHW.

Quelques idées reçues sur le naviculaire :

Beaucoup d’idées reçues sur cette pathologie comme la question de la génétique ou bien sur certaines disciplines.
Dans un premier temps, le syndrome naviculaire n’est pas génétique, certains chevaux pourront être prédisposés par leur conformation et s’ils pratiquent certaines disciplines pas adaptées pour eux. Dans quelques rares cas il pourra y avoir des maladies génétiques qui entraineront une maladie naviculaire.
Il est possible d’éviter cette pathologie si on connait bien la conformation de son cheval et qu’on évite pour lui certaines disciplines qui pourraient causer du mal à des articulations non saines.
Concernant la question de la discipline, un cheval naviculaire peut continuer à travailler dans le respect comme de la balade, du TREC, parfois un peu de dressage… Cependant, continuer à sortir en concours avec un entraînement intensif par exemple est fortement déconseillé, cela ne ferait qu’aggraver la situation et les douleurs pour votre cheval.
Le saut est vraiment contre indiqué car cette pathologie concerne presque toujours les antérieurs et la réception des obstacles ne ferait qu’aggraver la situation.

Cheval saute un obstacle

Agissez en préventif avec l’évaluation biomécanique & physiologique !

Je vous parle pour cette fin d’article de l’évaluation biomécanique que je propose, qui est une bonne prévention pour la plupart des pathologies, dont le naviculaire ! Lors d’une évaluation, j’étudie la conformation et la posture du cheval, ses compensations, et donc je viens mettre en évidence ses faiblesses qui pourraient conduire à une pathologie si elles ne sont pas prises en compte (il y a beaucoup de choses qui peuvent être améliorées sur un cheval, notamment quand il est encore jeune). Je vous invite à jeter un œil sur la page dédiée : https://animaux- connectes.fr/biomecanique-equine/ afin d’en savoir plus sur ce que l’évaluation biomécanique pourrait vous apporter.

Pour conclure cet article, sachez que nous pouvons prévenir beaucoup de pathologies (naviculaire et autre), si on s’intéresse, comprend et agit par anticipation. Parfois il faut aussi accepter que certains chevaux ne devraient tout simplement pas sauter ou faire du dressage de manière intense, pour leur bien-être et pour leur éviter des pathologies car leur conformation est parfois un facture de risque.

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